Soutien à la Global Sumud Flotilla

Dans les rues et par la mer, brisons le blocus de Gaza !

En quelques jours vient de prendre la mer, au départ de différents ports de la Méditerranée (Espagne, Tunisie, Italie, France), une flottille composée de près de 50 bateaux, dans le but de briser le blocus criminel de Gaza. Il s’agit tout simplement de la plus grande opération humanitaire maritime internationale de l’histoire. Après le Madleen et le Handala, il faut passer à la vitesse supérieure face au génocide et à la famine planifiée du peuple gazaoui.

Parmi les courageux ayant embarqués, il y a bien sûr des personnalités qui aident à médiatiser l’opération, telle l’actrice française Adèle Haenel, l’actrice américaine Susan Sarrandon, la militante écologiste Greta Thunberg ou encore le petit-fils de Nelson Mandela, mais il y aussi de simples militants qui se lèvent et agissent.

La mission de la Global Sumud Flotilla a levé le dernier voile d’hypocrisie sur la complicité du gouvernement français et de l’Occident euro-atlantique avec le génocide perpétré par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

Ce départ de dizaines de bateaux avec à leur bord des centaines de militants et militantes venus du monde entier n’est pas seulement une initiative humanitaire pour briser le blocus criminel qui affame et met à genoux Gaza, mais un acte politique de solidarité internationaliste qui représente la volonté des peuples de manifester leur soutien actif à la cause palestinienne et leur opposition aux gouvernements qui ont continué à justifier ce génocide.

La France de Macron et des gouvernements qui se sont succédé au cours de ces deux dernières années n’ont jamais interrompu les relations économiques, commerciales et diplomatiques avec l’entité sioniste ; ils n’ont jamais dénoncé les massacres commis par l’armée et les colons israéliens à Gaza et en Cisjordanie ; ils n’ont jamais pris de mesures pour sanctionner le gouvernement Netanyahou ni pour mettre concrètement un terme à ses plans de nettoyage ethnique.

Au contraire, ils ont intensifié la répression contre le grand mouvement de solidarité qui s’est développé dans notre pays ; ils ont menacé de dissoudre les organisations et les collectifs solidaires avec la Palestine, avec l’instrumentalisation de « l’apologie du terrorisme » et les accusations d’ « antisémitisme » ; ils ont matraqué les étudiants et dénoncé les militants, tout en intimant aux travailleurs et aux travailleuses de ne pas prendre part à la solidarité active.

Mais c’est précisément le regain d’esprit social et politique de certains secteurs de la classe ouvrière qui apporte la réponse la plus ferme et la plus convaincue contre l’occupation sioniste de la Palestine depuis soixante-quinze ans.

Les dockers CGT du port de Marseille-Fos ont empêché la livraison de matériel militaire à destination d’Israël, destinés à approvisionner son armée génocidaire. Les travailleurs de l’aéroport de Roissy ont montré leur ferme opposition à toute expédition vers Israël des armes qui nourrissent les bombardements à Gaza et ailleurs. Les dockers italiens de l’Unione Sindacale di Base (USB) ont annoncé vouloir « bloquer toute l’Europe » et « bloquer toutes les cargaisons vers Israël » si la communication avec la flottille était interrompue.

La longue histoire du mouvement de boycott a montré qu’il s’agit là d’un des pires cauchemars pour Israël, comme ce fut le cas par le passé pour l’apartheid sud-africain.

Le blocage des navires et des avions chargés d’armes, en coordination avec les travailleurs et travailleuses d’autres ports de la Méditerranée, a redonné une place centrale à la lutte ouvrière contre l’injustice, tandis que le gouvernement et l’Union européenne continuent de discourir sur une solution « deux peuples, deux États » hors délai et réalisation concrète.

L’Union pour la Reconstruction Communiste (URC) apporte tout son soutien à cette lutte et à la mission héroïque de la Global Sumud Flotilla.

Nous continuerons à suivre le voyage de la Flottille, à organiser la solidarité et à construire une opposition à ce gouvernement et aux entreprises complices du génocide. Nous continuerons à nous mobiliser et à faire grandir la mobilisation partout où nous sommes présents, car la lutte pour l’autodétermination du peuple palestinien est la lutte pour la libération de l’oppresseur et de l’exploitation de nous tous.

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