La Caravane antifasciste de retour au Donbass

Nous partageons quelques nouvelles de la Caravane antifasciste, à laquelle participe notre camarade André Fadda, repartie vers le Donbass pour apporter une aide humanitaire aux orphelinats et témoigner de la réalité politique et sociale de la population civile, victime des attaques des nazis ukrainiens depuis 201

La semaine dernière a marqué un nouveau chapitre dans notre combat internationaliste. Une délégation de militants venus de plusieurs pays (Italie, Pays Basque, Allemagne, Mexique, France) a sillonné les territoires libérés du Donbass et de Novorossia, portant la solidarité là où l’Occident envoie ses drones et ses missiles. Sous la menace constante des frappes terroristes du régime de Kiev, armé jusqu’aux dents par l’OTAN, les pays occidentaux et les États-Unis, nous avons maintenu notre ferme objectif de ne pas abandonner les peuples qui se battent pour leur droit à l’autodétermination.

Depuis dix ans, la Caravane Antifasciste traverse inlassablement les régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporozhie dans le but d’apporter une aide vitale aux populations martyrisées, recueillir les preuves des exactions et crimes de guerre ukrainiens, et briser le silence médiatique imposé par les puissances occidentales. Chaque colis distribué, chaque témoignage enregistré est un acte de résistance face à la machine de propagande occidentale.

Notre première étape nous a conduits à Gorlovka, ville au nord de Donetsk devenue symbole de résistance et dignité. Ici, loin des projecteurs médiatiques occidentaux, la vie continue malgré les attaques quotidiennes. L’armée russe ayant fortement progressé sur le terrain, la ligne de front s’éloigne de la ville. Les canons Caesar français et les HIMARS états-uniens ont laissé place aux drones kamikaze ukrainiens, mais la terreur reste la même. Nous avons dû adopter des mesures de sécurité extrêmes, arrivant sans prévenir dans une ville où chaque déplacement peut devenir un piège mortel. Mais notre devoir est plus fort que la peur.

C’est dans ce contexte que nous avons visité la Maison des enfants de Shakhtyorsky, un internat pour enfants handicapés mentaux qui porte les traces de la cruauté du régime de Kiev. En 2014, les bataillons néonazis ukrainiens ont chassé ces enfants « inférieurs et indésirables » comme on chasse du bétail.

90 enfants et adolescents, condamnés à vivre éternellement enfants dans des corps d’adultes vivent ici, dans un établissement des années 70 qui tient debout grâce à l’aide russe et au dévouement d’employés héroïques comme la directrice Ludmilla Petrova.

Le récit d’Andrei Alexey, âgé de 22 ans, expulsé par les fascistes ukrainiens, parcourant, avec deux autres enfants, 300 km sous les bombes pour retrouver l’internat qu’il considere comme son foyer, résume à lui seul l’horreur de cette guerre : « C’était ma maison », nous a-t-il simplement déclaré.

Alors que Von der Layen, Macron, Mertz Trump, et les autres, envoient des milliards pour armer les bourreaux, nous apportons du matériel scolaire, des médicaments et de l’espoir. Chaque sourire arraché à la guerre est une victoire.

Nous poursuivons notre mission humanitaire, les sacs à dos chargés de dons mais aussi les yeux grands ouverts sur la rude réalité du terrain.

Cette fois-ci, il nous a été impossible de nous rendre à “La Clochette” de Gorlovka, un orphelinat que nous visitons depuis de nombreuses années.

La ville est régulièrement la cible d’attaques de drones ukrainiens, et l’établissement est particulièrement exposé aux frappes. Ces jours-ci, il était fermé. Trop dangereux pour rester ouvert.

Nous avons donc décidé de remettre l’aide humanitaire au Centre social pour enfants de Gorlovka.

En plus de nos camarades italiens, qui ont également participé dans leur pays à collecter de l’aide humanitaire, j’ai remis du matériel scolaire au nom de l’URC. Le directeur nous a chaleureusement accueillis, et nous lui avons remis les dons ensemble.

Nous ignorons pourquoi les néonazis ukrainiens s’acharnent depuis toujours sur cette ville. Les bombardements incessants font payer à sa population un tribut effroyable.

En quittant les lieux, nous avons appris qu’à 17h20, un drone avait frappé une voiture civile. Une femme a été grièvement blessée.

Pour les néonazis ukrainiens, la population civile du Donbass est une cible militaire.

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