Les élections municipales en France sont toujours très marquées par les réalités locales diverses qui peuvent influer sur le vote. Plus que toute autre élection, le bilan de la gestion par l’équipe sortante pèse et de ce fait rassemble ou pas bien au-delà de l’étiquette politique.
De même la personnalité du ou de la maire sortante compte aussi. De ce fait une organisation nationale comme l’URC doit tenir compte de cela.
Pour autant ces élections vont avoir, au-delà des particularités locales, une signification nationale dans un pays marqué par un processus de fascisation et d’atteinte à l’ensemble des droits sociaux.
Un contexte particulièrement difficile, porteur de dangers et flou quant aux alliances à géométrie variable des forces se réclamant de la gauche ce qui n’aide objectivement pas à la participation déjà faible par le passé.
En effet même si on accepte l’idée que le scrutin de 2020 avait connu un record d’abstention attribué en grande partie à la pandémie, celui de 2014 avait connu un taux d’abstention proche des 40%.
Abstention que pour la plupart d’entre nous qualifions alors de refus de vote.
Pour l’URC il est important de rappeler qu’il y a au niveau national deux marqueurs forts qui doivent guider l’engagement dans ces élections.
1. La position des listes candidates par rapport à la paix, à l’économie de guerre et le refus de l’engagement de la France dans la 3ème guerre mondiale que l’OTAN, l’UE et le gouvernement nous présentent comme inéluctable. Il nous faut exiger, non une position de principe, mais un engagement fort dans le large mouvement de la paix qui seul peut arrêter la course à la guerre : refus des ventes d’armes, engagement concret pour la reconversion des fabriques d’armement, engagement dans BDS, soutien au mouvement en cours porté aujourd’hui par 70 associations qui continuent la campagne après le 11 novembre.
2. La position des listes candidates par rapport à la politique du gouvernement. Là aussi nous devons demander des actes concrets : refus du budget du gouvernement, refus de la désindustrialisation, refus de la casse de la sécurité sociale, refus de la politique désastreuse actuelle vis-à-vis des agriculteurs, refus des attaques contre les services publics, refus de la criminalisation du mouvement social et donc soutien à celles et ceux qui sont poursuivi pour avoir défendu leur emploi, leur entreprise, leur troupeau ou simplement avoir dénoncé le génocide en Palestine.
C’est au vu de la position concrète des équipes et non des seules déclarations de telle ou telle tête de liste, que nous appelons les communistes du pays à se déterminer en fonction de leur réalité locale.
Paris le 18 décembre 2025
Le bureau national URC

