636 postes supprimés, la sidérurgie en danger !
L’outil industriel doit être retiré des mains de Mittal !
L’annonce de centaines de postes supprimés chez ArcelorMittal dont 302 postes précisément sur le dunkerquois, est un choc : ce n’est pas seulement un chiffre, ce sont des centaines de familles plongées dans l’incertitude, des vies bouleversées, un tissu social fragilisé. Dans une région déjà durement touchée par les mutations industrielles passées, c’est une véritable gifle à ceux qui, chaque jour, participent à faire tourner une industrie stratégique pour notre pays.
À Dunkerque, ArcelorMittal n’est pas qu’un employeur : c’est un pilier économique, un repère identitaire. La perte de ces emplois directs entraînera mécaniquement des effets en cascade sur les sous-traitants, les commerces locaux, les services publics déjà sous pression. C’est toute une région qui risque de s’enfoncer davantage dans la précarité et le déclassement.
Plus largement, cette décision met en lumière une faillite plus grave encore, celle de notre souveraineté industrielle ! Comment accepter que l’acier, matériau essentiel à notre défense, nos infrastructures, notre transition énergétique, soit aujourd’hui soumis aux intérêts d’un groupe privé, dont les choix répondent davantage aux logiques de rentabilité boursière qu’à l’intérêt général ? Mittal délocalise petite à petit sa production d’acier européenne au Brésil et en Inde… avec un chiffre d’affaires qui continue sa croissance (62,4 milliards en 2024).
La France, autrefois zone sidérurgique de premier plan, se retrouve désarmée face aux choix d’un actionnariat capitaliste indifférent aux besoins et aux réalités de notre pays. Il est urgent de réaffirmer une ambition industrielle réelle, et cela passe par des investissements massifs, par une stratégie de réindustrialisation planifiée, mais aussi et surtout par la reprise en main publique d’outils de production stratégique tels que la sidérurgie.
La nationalisation d’ArcelorMittal France doit être exigée et mise en œuvre !
Il en va de notre indépendance économique, de notre capacité à mener une politique industrielle souveraine. Nationaliser, c’est redonner du sens à l’industrie, c’est garantir des emplois durables, engager une transition écologique maîtrisée, et réorienter l’activité vers l’intérêt général plutôt que les seuls profits d’un actionnariat mondialisé.
Nous savons que l’Etat, sous le capitalisme, n’est rien d’autre qu’un gestionnaire des intérêts de la classe capitaliste ; mais comme il prétend agir « au nom de l’intérêt général », c’est l’occasion pour lui de le prouver !
L’URC a entendu l’ultimatum de l’UD CGT Nord qui a donné 2 mois au gouvernement pour agir, sous peine de blocage de l’étape du Tour de France du 7 juillet qui ira de Valenciennes à Dunkerque [Le Valenciennois est aussi touché par la mise à mort de l’entreprise métallurgique Outinord à Saint-Amand (126 suppressions de postes sur les 149 postes existant)].
Il ne suffit pas en effet de faire des discours (comme les Ruffin et autres Tondelier-Faure venus se montrer à Dunkerque en ce 1er mai), il faut mettre en œuvre un plan de combat !
L’URC affirme son plein soutien aux travailleurs d’ArcelorMittal et entend répondre présente aux appels à la mobilisation.
Pour tout contact : urc-nord@communistesdefrance.fr
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